Latitude 54. Ushuaia, Terre de Feu. Nous y sommes, la ville la plus australe du monde. Pas le temps de s'attarder, nous roulons encore quelques kilomètres jusqu'à la baie Lapataia dans le parc national de la Terre de Feu. Ici, c'est la fin de la route 3, la fin de la route tout court, la fin du monde même parait-il, selon cette fameuse pancarte vues tant de fois auparavant sur d'innombrables photos qui circulent sur la toile. Je m'empresse d'écrire le nombre 24'861 sur deux bouts de papier que je colle ensemble à l'aide de mes derniers centimètres de scotch. Soit le nombre de kilomètres accumulés depuis la dernière mise à zéro du compteur 20 mois plus tôt à Anchorage, en Alaska. Le temps est maussade, il pleuvine. Nous demandons à un touriste de prendre quelques photos avec notre smartphone (et oui nous en n'avons plus qu'un pour les deux, comme un tas de choses que nous partageons avec Flurina). La qualité n'est pas bonne, notre appareil photo reflex est hors service depuis quelques jours. Pas de quoi en faire un tableau mural donc mais ça ne fait rien, le moment est quand même immortalisé. Nous décidons de passer la nuit dans le parc national, nous trouvons un bel emplacement. Nous cuisinons une bonne polenta et nous filons dans nos plumes, il fait froid. Au petit matin, nous mettons toutes nos sacoches sous tente et partons pour l'ascension du « Cerro Guanaco ». La vue est superbe là-haut. A notre retour, mauvaise surprise. Je connaissais les dégâts causés par un renard dans le poulailler de mon père, je connais à présent les dégâts causés par un renard dans notre propre tente. Et un renard, ça ne sait pas utiliser une fermeture éclair. La sale bête s'est créée sa propre entrée avant de s'attaquer au matelas. Nous ne passerons pas une deuxième nuit dans le parc. Nous rangeons nos affaires et rebroussons chemin jusqu'à Ushuaia. Nous appelons notre hôte « couchsurfing » qui se désiste à la dernière minute. Pas si grave, il y a des auberges. Le hic, nous sommes en haute saison et tout semble complet. A l'Auberge « Refugio del Mochilero » nous pouvons camper dans l'arrière cour. Une solution de secours avec notre tente déchirée et nos matelas en morceaux. Ushuaia n'est pas une ville très spectaculaire. Il fait froid et nous attendons un peu avec impatience notre vol pour Buenos Aires. Nous faisons la connaissance de la très gentille Nathy (merci Florian), avec qui nous faisons une balade jusqu'au Cañadon Negro, un autre petit sommet avec une belle vue sur l'océan. Prochaine étape, Buenos Aires, par avion. Changement de décor, et de température. A suivre.
posted @ km 24'895
Auf einen Schlag drehte sich das Blatt, die Berge waren plötzlich weit entfernt und vor uns lag die Pampa. Die wüstenartige Landschaft ist flach, der Wind fegt stürmisch in den Südwesten und Häuser gibt es nur sehr wenige an den Strassenränder. Nach 110 km Kampf mit dem seitlichen Westwind, der uns gefährlich immer wieder in die Strassenmitte drängte, fanden wir in einem Tunnel Schutz vor Wind und Kälte. Das Zelt passte da nicht rein. Also legten wir unsere Matten direkt auf den Boden. (Nicht das ich das sehr angenehm fand. Geschlafen habe ich aber nicht schlecht.) Von den ca. 300 km nach Rio Gallegos, haben wir die letzten 100 km in einem Pick-up hinter uns gebracht. Carlos und Carlos, beide Arbeiter der Petrolfirma, haben uns überholt und sind plötzlich zurückgekehrt um uns zu fragen, ob wir nach Rio Gallegos mitfahren wollen. Das schlugen wir natürlich nicht aus! Nach einem Ruhetag, überquerten wir schlussendlich zum letzten Mal die Grenze zurück nach Chile für knapp 200 km. Die Carabineros (Chilenische Polizei) verwöhnten uns mit frischem Brot, Kaffee und Tee. Genial. Unser Weg führte nun nach Feuerland. Zwischen uns lag noch die Magellanstrasse. Diese überquerten wir mit einer Gratis-Fähre und somit erreichten wir die grosse Insel Tierra del Fuego (Feuerland) nach nur zwanzig Minuten.
Der nördliche Teil Feuerlands war wie erwartet flach, windig und nicht wirklich interessant. An der Strasse fanden wir verschiedene Unterkünfte für die Arbeiter der Petrolindustrie. Eine Nacht
verbrachten wir in einer Garage. Die Arbeiter nebenan offerieren uns ihr Container für frisches Trinkwasser und zur Benützung der Toilette. (Anscheinend gibt es hier noch Petrol für die nächsten
20 Jahre und dann ist Schluss.) Die erste grössere Stadt war Rio Grande zurück auf argentinischem Territorium. Wir setzten zum Schlussspurt an. Jetzt war es nicht mehr weit. So traten wir also in
die Pedalen und kamen der Ziellinie Ushuaia in grossen „Umdrehungen“ näher. 100 km vor Ushuaia stoppten wir in der Bäckerei und Casa del Ciclista von Emilio. Er stellte uns sein Gymraum zur
Verfügung und so schliefen wir mit ca. 12 anderen Radlern im kalten Kellerraum neben Nestle Schockoladenpulver und Muskelgeräten. Die letzten Kilometer gingen wir dann sehr gemütlich an. Bereits
nach der Hälfte streckten wir unsere Beine, in einem verlassenen Holzchalet am schönen Escondidasee, in die Höhe. Ein Polizist der nahegelegenen Polizeistation kam uns noch "Gute Nacht" sagen.
(Ich hatte schon Angst der wirft uns aus unserer Hütte.) Die Landschaft änderte sich. Endlich fuhren wir am nächsten Morgen durch die schöne Bergwelt am südlichsten Zipfel Amerikas. Der Moment
als wir das Tor Ushuaias sehen, liess uns nicht wirklich zur Ruhe kommen. Ein Foto und weiter ging es ins Zentrum der Kleinstadt. Die Stadt überrumpelte mich und ich wollte einfach weiter.
Das Ende der Strasse zog mich an. Nach ein paar Überredungskünsten überzeugte ich Sam davon, gleich weiter zu fahren. Rein in den Nationalpark Tierra del Fuego. Es regnete und plötzlich war ich
unsicher ob das die richtige Entscheidung war und ob es nicht gemütlicher wäre im Hostel als im Zelt? Wir bezahlten die Gebühr für den Park und stoppten noch bei der Hütte der Grenzpolizei um die
Flaschen zu füllen. Zur Abwechslung hatte es aufgehört zu regnen und die Sonne schickte ab und zu einen Strahl durch die schnell vorbeiziehenden Wolken. Das Ende der Route 3 wird mit einem
grossen Schild markiert. Weiter geht’s nicht. Die vielen Touristen schiessen hier Erinnerungsfotos. Natürlich auch wir. Und das ist unser Foto:
Warum der südlichste Fuchs der Welt Schweizer Polenta mag, unser Zelt im südlichsten Abfallkorb gelandet ist und wie es in der südlichsten Stadt der Welt sonst so zu und her ging, erzählt euch Sam in ein paar Tagen hier. Viele Grüsse Flu
posted @ km 24'895
Villa O'Higgins, dernière localité chilienne située tout au sud de la Carretera Austral, est un petit patelin sympathique dans lequel nous passons quelques jours de repos forcé en attendant le prochain ferry disponible. Pour rejoindre El Chaltén en Argentine, c'est un peu folklorique. Il faut traverser deux lacs séparés par un chemin (sentier) de 22 kilomètres. Possible seulement à pieds ou en vélo, cet itinéraire offre de beaux paysages (lacs, rivières, forêts) au cœur de la Patagonie. Nous quittons la terre ferme (port de Bahamondez situé à 7 km de Villa O'higgins) et naviguons dans les eaux agitées du lac O'Higgins. Après la visite du glacier O'Higgins, nous débarquons, un peu pâles je l'avoue, a Candelario Mancilla. C'est un petit port avec pas grand-chose si ce n'est un camping proche d'une ferme. Nous sommes 7. L'empire britannique (Mark, Carwyn et Andy), l'empire américain (Carson et Matt) et nous. Les vaches se baladent entre nos tentes, l'endroit est joli et offre une belle vue sur le lac O'higgins. Le lendemain, nous passons par une toute petite douane (Carabineros de Chile), nos passeports reçoivent un nouveau tampon, nous quittons le Chili pour la 4ème fois.
La piste menant en Argentine se transforme en petit sentier de forêt sur les derniers kilomètres. De temps à autre, il faut porter nos vélos et décrocher nos sacoches. Rien de si difficile finalement. D'après les divers récits que nous avions lus nous nous attendions à pire. C'est même agréable car il n'y a aucun véhicule et pour une fois c'est assez sauvage. Nous décidons de camper au bord du « Lago del Desierto » et de traverser ce lac en bateau le lendemain, afin de profiter de l'endroit et de la vue sur un certain Fitz Roy, au loin. Il n'y a pas de camping officiel mais les gardes-frontières (Argentins) nous laissent camper sans histoire. Le soir, le site se remplit avec les tentes des nombreux « backpackers », nous ne sommes évidemment pas les seuls à traverser cette frontière.
Il est déjà 11h lorsque nous embarquons pour la traversée du lac (50 minutes). Nous pédalons ensuite les 40 kilomètres de bonne piste jusqu'à El Chaltén, où nous frappons directement à la porte de la célèbre « casa de ciclistas ». Florencia, la propriétaire, nous accueille tout sourire. Ici, un tas de cyclistes s'entassent dans le jardin. Il reste toujours un petit coin pour monter la tente même si c'est un peu un « tetris ». El Chaltén est connu pour le trekking et nous organisons une petite randonnée de deux jours dans le parc national. Les deux vedettes s'appellent Fitz Roy et Cerro Torre. Malheureusement pour nous la météo n'est pas vraiment de la partie, c'est couvert et nous devinons à peine ces deux géants derrière les nuages. Je suis un peu déçu mais pas démoralisé. De retour à El Chaltén, j'essaye un Fatbike. Vous ne savez pas ce que c'est ? Regardez la photo Nr. 16. Je vous laisse deviner de quel pays vient son propriétaire :-) Dans la catégorie vélo non conventionnel, je vous invite à visiter la page de Anne-Claire et Romain (voyageant en « Pino ») et ainsi que de Jordy et Charlot (Le tandem d'un rêve). Nous laissons derrière nous El Chaltén, ses nombreux touristes, ses prix exorbitants et ses belles montagnes pour continuer notre périple direction la Terre de Feu. Il paraît que là-bas, le vent souffle terriblement, il fait froid et le paysage désertique n'offre pas grand divertissement. Pourtant, Ushuaia, cette destination si lointaine se rapproche petit à petit...
posted @ km 24'895
San Martin de Los Andes (Argentine) est un village touristique, un peu l'équivalent de Gstaad en Suisse. Assez chic donc mais l'endroit se prête bien pour passer Noël, dans une ambiance toute britannique en compagnie de Mark et Carwyn. Nous laissons nos fesses au repos pour quelques jours avant de remonter sur nos selles, direction Puerto Montt (Chili) via la route des 7 lacs. C'est joli mais il y a pas mal de trafic, c'est la période des vacances et ça se ressent. Nous passons une nuit au bord du très beau lac Villarino, dans un camping gratuit un peu bruyant. A Nahuel-Huapi, nous faisons la connaissance de deux cyclistes habitant Buenos Aires. Nous parlons de la situation économique du pays, qui connaît une très grande inflation. Les prix indiqués dans le Lonely Planet de 2013 ont carrément doublé. Un US$ vaut moins de 9 pesos officiellement, alors qu'il s'échange facilement entre 12 et 13 pesos au marché noir (voir blue dollar). Au plus fort de la crise le pays a connu 5 présidents en moins de deux semaines fin 2001.
Le col “Paso Cardenal Antonio Samoré” (1300 m) nous conduit au Chili pour la 4ème fois déjà! Après une grosse pluie, nous passons la douane sans problème avant de demander la permission de planter la tente dans une ferme, au bord du lac Puyehue. Les propriétaires nous accueillent très chaleureusement avec thé, biscuit et confiture maison. Nous dormons dans un champ avec une trentaine de moutons. Au petit matin, nous sommes invités pour un copieux petit déjeuner avec de bons produits frais de la ferme. Un bonne surprise. Nous repartons une nouvelle fois reconnaissants d'avoir reçu une telle hospitalité. Nous faisons le plein de vivres à « Entro Lagos », campons au bord du lac Llanquihue. Nous rejoignons Puerto Montt après une dernière étape de 80 km sous la pluie. Nous sommes bien contents de retrouver Mark et Carwyn dans l' « Hostal Suiza », une auberge appartenant à Walther, un bernois qui nous accueille avec un « Herzlich Willkommen ». C'est la 31 décembre, nous sommes les seuls hôtes et nous passons nouvel-an avec la famille de Walther. Barbecue et bonne humeur mais je me réjouis de retrouver un lit afin de rejoindre les bras de Morphée, la pluie et le froid ayant accentué la fatigue. Puerto Montt n'est pas une jolie ville mais c'est le point de départ de la fameuse Careterra Austral, une route qui nous réserve bien des surprises. Dans mon prochain article, je vous raconterai comment la marée haute nous a surpris en pleine nuit et également pourquoi il est important de toujours porter un casque. Sam
Route: San Martin de Los Andes – Lago Villarino – Lago Nahuel-Huapi - Paso Cardenal Antonio Samoré – Entre Lagos - Ensenada – Puerto Montt // 363 km, 5 days
posted @ km 23'239
Nach dem letzten hohen Andenpass "Aqua Negra" von Argentinien nach Chile sind wir nach gut 7 Monaten wieder auf Meereshöhe angelangt. Nach nur einer kurzen Nacht in La Serena gings mit dem Bus
nach Santiago de Chile. Drei Tage verbrachten wir in einem Partyhostel, dazu in einem 10-Dorm-Zimmer, zum Ausspannen nicht geeignet! Unsere Ausrüstung spürt langsam die Strapazen der langen
Reise und wir hatten einiges zu flicken oder zu ersetzen. Als alles erledigt war, stiegen wir sofort in den nächsten Bus nach Temuco. Raus aus der Stadt! Endlich konnten wir wieder
durchschnaufen. In einem familiären Hostel, als einzige Gäste, schlafen wir wieder wie Babys. Obwohl ein Tag Pause und Ruhe wohl die bessere Entscheidung gewesen wäre, machten wir uns auf ins
Grüne. Oh, das grüne Gras, die grünen Tannen, die farbigen Blumen, die angebauten Wiesen und die fetten Kühe, das haben wir uns in den letzten Monaten oft gewünscht. In der kleinen "chilenischen
Schweiz" angekommen, geniessen wir die Gerüche blühender Pflanzen um uns herum. Die erste Nacht verbrachten wir auf einer chilenischen Farm. Die nette Familie liess uns im Garten campieren und
lud uns sogar am nächsten Morgen zum Frühstück ein. Im kleinen Ort Curacautin beschliessen wir im Hostel zu übernachten, da es regnete und windete wie verrückt. Am Morgen fahren wir durch viel
Wald, hinein in den Nationalpark Conguillo. Das Zentrum des Parks ist der im Jahre 2008/2009 ausgebrochenen Vulkan Llaima. Die Lava hat viel Wald und Wiesen zerstört. Die Spuren sind noch
deutlich zu erkennen. Wir campieren im Park bei Hagel-Schneefall-Sonnenschein und eisiger Kälte. Da hilft nur ein wärmendes Feuer. Trotz des wechselhaftem Wetter machen Sam und Carwyn die ersten
Versuche beim Fischen. Fisch gabs aber leider keinen. Übung macht den Meister und zum Üben gibts noch viele Möglichkeiten in dieser von Wasser umgebenen Region sowie in Südpatagonien. Die Sonne
wurde den Wettervorhersagen dann doch noch gerecht und bescherte uns angenehme Frühlingstemperaturen. Nach einem sehr steilen Pass, fahren wir zum zweiten Mal über die Grenze nach Argentinien. Am
Fluss entlang schlängelt sich die schöne fast verkehrsfreie Strasse nach Aluminé. Noch zwei Tage bis Heilig Abend. Wir haben uns mit Mark aus England auf dem Camping von San Martin de los Andes
verabredet. Der kleine Pass schaffen wir gerade noch am 23. Dezember. Ein Campspot am Fluss ist schnell gefunden. Da wir nun ziemlich weit im Süden sind, sind die Tage länger geworden und die
Sonne lässt sich bis 21.30 Uhr blicken. Pünktlich für Heilig Abend schafften wir es nach San Martin wo Mark uns bereits erwartete. Am Lagerfeuer mit Gschwellti und Salat lassen wir den Tag
ausklingen. Am Weihnachtstag schlendern wir durch San Martin, essen Glace und geniessen ein festliches Weihnachtsessen im Restaurant.
Unser Zickzack-Kurs geht weiter wieder zurück nach Chile. In den nächsten Tagen fahren wir durch die Region der „Sieben Seen“ über die Grenze nach Puerto Montt in Chile. Die letzte grosse Etappe unserer Reise nach Patagonien wird uns über die Caraterra Austral nach Feuerland bringen. Unsere Flugtickets sind für den 26. Februar nach Buenos Aires gebucht. Bevor wir unsere Füsse wieder auf europäischen Boden setzen werden, machen wir noch einen kleinen Ausflug nach Brasilien. Von dort werden wir uns dann Ende März nach Europa zurück fliegen lassen... Wir danken euch für euer „Mitreisen“ in diesem vergangenen Jahr und freuen uns auch im 2015 noch viele Reiseerlebnisse und Fotos mit euch zu teilen. Wir wünschen euch Frohe Festtage und viel Freude im nächsten Jahr. Flu und Sam
posted @ km 22'252
Flurina me répète souvent que les chemins les plus difficiles sont aussi les plus beaux. Cela allait se confirmer une nouvelle fois avec le passage du col "Paso de Agua Negra". Situé à 4780 mètres, nous pédalons à une altitude proche de celle du Mont Blanc. C'est la première fois que nous traversons les Andes d'Est en Ouest, de l'Argentine au Chili. Nous quittons San José de Jachal (1000 m d'altitude) en compagnie de Mark (Angleterre) et Carwyn (Écosse). Soleil radieux et chaleur pas possible. Après une petite étape nous menant à Rodeo, nous faisons le plein de vivres à Las Flores, dernier ravitaillement possible pour les prochains jours. La migration (pour l'Argentine) se trouve également à Flores, les formalités sont vite réglées. Une longue route droite et monotone (30 km) nous mène directement aux pieds des Andes. Nous installons notre campement à 3100 mètres d'altitude, 3 km après le poste de police. C'est un bonne place pour passer la nuit. Le ruisseau fait office de douche bien que l'eau soit terriblement froide. Mark trimbale une guitare sur son vélo. Jukebox. Il est capable de jouer tous les hits que nous lui proposons. Alors on s'amuse... nous passons en revue les années 90 principalement et bien plus (Beatles, U2, Coldplay, Bob Marley, Supergrass, Hilsong, Radiohead, Oasis, ...) Mark fait ce qu'il veut avec sa guitare, impressionnant. Le lendemain nous sommes sur nos selles à 8h00. l'asphalte laisse place à une piste en plus ou moins bon état. Ça monte. Par endroit, c'est vraiment raide. 17h00 et il reste 12 km jusqu'au sommet. Nous décidons de continuer et c'est peut-être une erreur. A partir de 4000 mètres, le manque d'oxygène se fait sentir, la fatigue aussi. Heureusement, les paysages sont magnifiques et je suis heureux de revoir de la neige de près. Il est passé 20 heures quand nous atteignons le sommet et la température est passée en dessous de 0 degrés. L'eau commence à geler dans nos bouteilles. Nous redescendons du côté chilien et trouvons une bonne place pour planter la tente proche de la première source d'eau, vers 4100 mètres. Il fait nuit, froid. Je lève la tête, la toile étoilée dans le ciel obscur offre un spectacle saisissant. Grosse journée. Mon compteur indique 8h40 de pédalage, un record.
Au petit matin, nous découvrons le paysage du côté chilien qui est encore plus impressionnant que son voisin argentin, à mon avis. Nous passons la douane chilienne en fin
d'après-midi et retrouvons l'asphalte. 40 km de descente contre le vent plus tard, nous nous arrêtons dans le premier (et le seul) petit magasin du village de Huanta. Nous campons
dans le jardin des très aimables propriétaires. Plus qu'une journée nous sépare de La Union, 0 mètre, au bord de l'Océan. S'il suffit de deux jours pour traverser le Chili à vélo d'est en
ouest, c'est une autre histoire du nord au sud.
Sam
Route: San José de Jachal - Rodeo - Las Flores - Paso del Agua Negra - Huanta - La Serena // 473 km, 5 days
posted @ km 22'252
Route: Cafayate - Santa Maria - Los Nacimientos - Belen - Salicas - Chilecito - Sanogasta - Villa Union - San José de Jachal // 750 km, 9 days + 1 day off.
posted @ km 21'796
Chili et Argentine. Pays 14 et 15. La traversée de la Bolivie par le sud-ouest (Sud Lípez) demande beaucoup de forces (physiques et mentales). A « Hito Cajon » (frontière Bolivie-Chili), nous hésitons à prendre directement la route pour l'Argentine via le "paso de Jama". Finalement, nous optons pour San Pedro de Atacama (Chili), se situant 42 km plus l'est, et 2000 mètres plus bas. Une sacrée descente sur un bitume fantastique. Après 700 km de piste et de sable, quel bonheur! San Pedro de Atacama (2440m) est une oasis se situant en plein désert. Très touristique mais agréable. Le climat est doux, les gens se promènent en short et t-shirt, quel contraste avec les températures négatives durant les nuits passées sous tente dans le Sud Lípez ! Nous passons 4 jours chez Carlos (warmshowers), qui nous accueille très chaleureusement. Il y a un tas d'activités à faire dans les alentours proposées par les nombreuses agences touristiques. Fatigués, nous nous contentons de boire de bons petits cafés, mettre à jour le blog, manger l'excellente baguette de la boulangerie française (aussi bonne qu'à St-Cyr si pas meilleure), faire notre lessive et la maintenance habituelle à nos vélos. Nous faisons également la rencontre de Marion et Jean-Baptiste, un couple français qui à traversé pendant plus de 40 jours le désert de Sajama à San Pedro mais... à pied!! A lire, le récit de Marion vaut vraiment la peine!
Une fois remis d'aplomb, nous prenons congé de Carlos (très grand MERCI) et repartons pour l'Argentine (la côte nord du Chili nous attire moins). Pas très enthousiasmé à l'idée de remonter les 42 km à vélo jusqu'à Hito Cajon, je demande au premier camion s'il serait possible d'embarquer nos vélos. Marcelo, le chauffeur, accepte volontiers et une heure plus tard nous nous retrouvons exactement à la même intersection que 5 jours auparavant, à plus de 4500 mètres. Il fait froid. La route est en bon état et nous franchissons le "Paso de Jama" (4850 m) sans problème. Tout est plus facile sur l'asphalte. La frontière Chili/Argentine à Jama est moderne. Nous obtenons un droit de séjour de 90 jours, une formalité. (Info pour les cyclistes: il y a depuis peu aussi une migration chilienne à Jama, pas besoin de passer par San Pedro.) Et hop, nous voilà en Argentine, pays numéro 15! Même s'il reste bien 5000 km jusqu'à Ushuaïa, notre destination, nous nous rapprochons quand même de la terre de feu, petit à petit... Peu après le passage à la douane, nous tombons sur Sebastián, un jeune cycliste équatorien rencontré une première fois chez Carlos. Si les cyclistes européens sont très présents sur les routes d'Amérique du Sud, il est plus rare de rencontrer des voyageurs à vélo venant d'Equateur, du Pérou ou de la Bolivie.
Nous passons notre première nuit en Argentine dans les ruines d'une petite maison construite en briques de terre. Il y a juste 2 pièces, une pour la tente de Sebastián, une pour la nôtre. C'est une bonne protection contre le vent. Nous sommes tout de même toujours à plus de 4000 m et les nuits sont fraîches. Le lendemain, nous atteignons le petit village de Susques, le "Padre" nous accueille dans sa paroisse au murs décorés de dessins d'enfants. C'est aussi l'occasion de se ravitailler en eau et nourriture. Nous faisons le plein pain, fruits, légumes, chocolat, biscuits... Nous quittons Susques et traversons quelques canyons avant d'atteindre le lac salé de "Salinas Grandes" (3420 m). Il pleut, le ciel est noir et des éclairs déchirent le paysage à l'horizon. Nous trouvons refuge dans une bâtisse en sel dans la mine de « Guayatayoc ». Au petit matin, soleil radieux. Nous passons le col "Cuesta de Lipez" (4170 m) et filons à toute allure jusqu'à Purmamarca (2330 m). 35 km de folle descente où les freins ont chauffé bien plus que les roulements de nos pédaliers. Purmamarca est très touristique, et pas vraiment sympathique à mon avis. Nous trouvons un camping et c'est l'occasion de prendre la première douche depuis San Pedro (5 jours), toujours un grand moment. Nous quittons Purmamarca et ses impressionnantes falaises colorées pour atteindre 3heures plus tard (ça descend encore...) la casa de ciclistas de Jujuy. Il fait très chaud. Il est encore tôt et nous décidons de visiter le centre ville. Ici, j'ai l'impression de marcher dans la zone piétonne d'une grande ville d'Europe. Les locaux boivent leurs cafés en lisant le journal, dehors sur les petites tables des bistrots... Encore une étape nous sépare de Salta. 100 km. De Jujuy, nous prenons la route national 9 en direction de « El Carmen », puis nous traversons une belle et grande forêt sans trafic. Je me sens bien dans cette verdure après tous ces jours de désert ! Salta est une grande ville (plus de 500'000 habitants) à découvrir ces prochains jours.
Route: San Pedro de Atacama - Paso de Jama - Susques - Salinas Grandes - Purmamarca - San Salvador de Jujuy - Salta // 553 km, 7
days
posted @ km 20'649