Salar, sable et grands espaces // De La Paz à Colchane

Après quelques jours de repos dans la casa de ciclistas de Lapaz, nous reprenons la route en direction du "Parque Nacional Sajama" et son volcan du même nom.  La météo est incertaine, un soir une grosse grêle se déchaîne sur notre tente, j'ai pensé un moment qu'elle n'allait pas tenir le coup. Juste avant de quitter l'asphalte pour la piste menant à Sajama, nous tombons sur Johannes et Lindsy. Nous roulerons ensemble pendant plus d'une semaine. A Tambo Quemado, un village frontière très moche, nous faisons le plein de vivres pour 5 jours afin de préparer la traversée "Parque Nacional Lauca" (Chili) . Le lendemain, nous passons la frontière chilienne par Chungara. A la douane, nos sacoches passent par un scanner, fruits et légumes sont interdits. Nous le savons et c'est embêtant car il n'y a rien à acheter du côté chilien. Au menu ces prochains jours (je ne le sais pas encore mais ce sera disette pendant 3 semaines): Poridge le matin, mayonnaise thon et biscotte à midi, pâtes le soir et beaucoup de biscuits.

 

De Chungara, nous quittons l'asphalte pour une bonne piste à travers le désert. Les nuages ont laissé place à une toile toute bleue, c'est magnifique. La  vue sur les volcans (Parinacota et Pomerape entre autres) nous accompagne pendant de nombreux kilomètres. Nous prenons un bain dans les eaux très chaudes de "Chiriguala" (mais nos habits et nos linges puent tjs le soufre 3 semaines après) et dormons dans une petite maisonnette. C'est un peu Lavey les bains juste pour nous... Nous faisons le plein d'eau dans le petit hameau de Guallatire avant de camper 17 km plus loin. Nuit froide, le thermomètre indique -10 dans la tente et -17 dehors au petit matin. J ai pris l'habitude de mettre toutes les batteries dans mon sac de couchage, il n'y a pas de  prises dans le désert et comme j'aime bien faire un tas de photos... 

 

La journée commence par 20 km de montée avant d'aperçevoir le lac salé de Surire. Magnifique! Nous dînons au poste de contrôle de Chilacaya où les policiers nous offrent de l eau potable (rare), du pain (rare aussi)  et une place à l'ombre (eh oui, tout aussi rare.) La piste le long du lac se dégrade et nous poussons nos vélos dans le sable. Je propose de couper par  le lac pour rejoindre en face  les "Termas de Polloquere". C'est une mauvaise idée car le lac n'est pas tout à fait sec et nous poussons à nouveau nos vélos sur le sel humide... Finalement nous atteignons les bains thermaux au coucher du soleil. Flurina se baigne dans l'eau bien chaude (mais qui pue le soufre)  alors que je n'ose pas imaginer enlever ma doudoune par ce froid. Le lendemain nous quittons le salar par un col (4700m) avant de redescendre sur Mucomucone, un village abandonné avec ses ruines qui font bien l'affaire pour protéger la tente du vent. C'est à court de nourriture que nous atteignons le petit village de Enquelga, bien heureux de trouver un petit shop et de l'eau potable. Après une petite baignade dans les eaux thermiques du village (c'est dimanche et pour une fois nous partageons les bains avec les locaux), nous roulons jusqu'à Colchane, nous retrouvons un belle route asphaltée pour quelques kilomètres. Colchane est un village frontière se situant à 2 km de la Bolivie. Il n'y a rien à faire dans ce bled mais nous faisons un jour de pause. Le programme des jours suivants ne sera pas de tout repos avec la traversée des salars de Coipasa et de Uyuni puis la routes des lagunes qui sera encore plus difficile qu'annoncée. Bref de quoi écrire un autre article qui devrait suivre tout prochainement.

Sam

 

Route: La Paz - Patacamaya - Sajama - Tambo Quemado - Parque Nacional Lauca (Chili) - Termas de Chiriguala - Guallatire - Termas de Polloquere - Mucomucone - Colchane

9 jours - 513 km

 

posted @ km 20'096

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GlobeSession.com

Während wir zurzeit über salzige Oberflächen kurven, laden wir euch ein, unseren Artikel auf GlobeSession.com zu lesen. Notre article sur GlobeSession.com

posted @ km 19'423

REISEBERICHT: Nicht wissend auf was wir uns einlassen, räumten wir in der letzten Woche Mai unsere Wohnung und verabschiedeten uns am jeweiligen Arbeitsplatz.
Auf Fahrrädern durch Nordamerika - Edition 06
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Die Spazierfahrt am "Lago Titicaca" 

Der Titicacasee befindet sich auf dem Hochplateau Altiplano auf 3800 Meter über Meer und hat eine Fläche von 8288 km2 (15 Mal grösser als der Bodensee). Der See bildet die Grenze Perus zu Bolivien und zeugt rundherum von Inka-Stätten und deren Sagen. "Der Legende nach erschien auf der Isla del Sol der weiße bärtige Gott und erschuf die ersten Inkas, Manco Cápac und seine Schwesterfrau Mama Oclla." (Quelle: Wikipedia) Von Cusco rollten wir über den Pass Abra Rayo (4330 M.ü.M.) herunter auf den Altiplano. Mit dem Wind flogen wir förmlich in die staubige Stadt Juliaca wo uns Giovanni und die beiden Slowakischen Radler Zuzana und Pawel empfingen. 

Wir verliessen Juliaca gleich am nächsten Morgen wieder. Nach einem kurzen Stopp im Touristenzentrum Puno suchten wir zusammen mit Zuzana und Pawel einen geeigneten Übernachtungsplatz. Nach einigen Anläufen hatten wir die Erlaubnis im Park des Tempels der Fruchtbarkeit zu campen (siehe Minute #5). Am Samstag spät Nachmittags erreichten wir dann das letzte Städtchen vor der Grenze. Wir fanden ein kleines Hotelzimmer für 30 Soles also für umgerechnet 10 Schweizerfranken.

Um acht Uhr morgens standen wir am Grenzposten um aus- respektive einzuchecken. Der Beamte brachte uns die gute Nachricht, dass wegen der Präsidentenwahl kein motorisierter Verkehr in ganz Bolivien erlaubt ist. Wir genossen diesen autofreien Sonntag sehr und beanspruchten gleich beide Strassenseiten. Die Fahrt führte über die Halbinsel welche sich im Osten des Titicacasees erstreckt, die Aussicht auf beide Seeseiten, der blaue Himmel und die strahlende Sonne machten es zur perfekten Spazierfahrt. Am Nachmittag kamen wir an der Fährstation in San Pedro an, wo unsere gemütliche Fahrt abrupt endete. Die Fähren standen genau so still wie alle anderen Fahrzeuge. Die Nacht verbrachten wir im Tickethäuschen der Fährstation. Morgens um 5 Uhr wurden wir mit einem Poltern geweckt. Schon um diese Zeit ging es zu und her wie im Bienenhaus. Fahrzeuge und Passagiere standen Schlange um an das andere Ufer zu kommen. Mit den ersten Holzfähren (Kapazität: 2 Autos) morgens um 5.30 Uhr erreichten wir schlussendlich die andere Seeseite. Vor dem Start der Tagesetappe bis nach La Paz, frühstückten wir und schauten dem hektischen Treiben der Fähren zu.   


Bereits 20 km vor der dritt grössten Stadt Boliviens erstreckte sich die Agglomeration links und rechts der Strassenseiten. (Nichts Schönes, viel Verkehr und als Fahrradfahrer nicht ungefährlich.) Nach knapp 110 km erreichten wir El Alto auf 4100 Meter über Meer. Unser Blick schweifte über die riesige Stadt unten im Talkessel. Über die Autobahn erreichten wir das Zentrum von La Paz und somit unser Ziel. Die Casa de Ciclista von Christian befindet sich im Stadtzentrum. Die Wände der Wohnung sind gekennzeichnet vieler Besucher aus allen Teilen der Welt. Fast täglich treffen Fahrradfahrer hier ein und andere zieht es weiter. Wir machen erst mal Pause. Der lang ersehnte Ritt auf dem Altiplano über die Salzseen und entlang der Lagunen an der Grenze zu Chile, sind die nächsten Highlights und wir freuen uns darauf. Das die Strecke kein Pick-nick wird wissen wir. Für die nächsten Etappen heisst es jetzt also Kräfte tanken! 

posted @ km 18'910

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Machu Picchu - Vale la pena!

Certainement la ville la plus touristique depuis Cartagena en Colombie, Cusco (environ 3400 m, 300'000 habitants) m'enchante et me dérange. Après presque deux mois passés dans les endroits reculés des montagnes il me semble avoir perdu le Pérou que j'aime. A peine arrivé en ville, on essaye de me vendre de la drogue, par deux fois. Et ça va se répéter les jours suivants. Dans les rues du centre historique, ça grouille de gringos (j'en fait partie bien-sûr), les serveurs sortent des restaurants pour me flanquer la carte sous le nez d'une manière presque agressive parfois. Des femmes en habits traditionnels insistent pour que je les prenne en photo en échange de quelques pièces. Tout cela me semble superficiel et peu authentique. Malgré tout, l'ancienne capitale des Incas reste une ville super intéressante, et très belle! On s'y perd volontiers dans les rues pavées (piétonnes), à la découverte d'églises, musées et autres petits cafés sympas. Nous logeons dans la chouette auberge "Estrellita". C'est un peu une "casa de ciclistas" en fait. L'endroit est bien connu des cyclistes et nous en rencontrons une petite dizaine! Bien située, propre, l'auberge est tenue par trois frères péruviens. Le petit déjeuner (inclu) est servi dans la cour, avec les premiers rayons de soleil. Agréable! Bref une bonne adresse.

Pas vraiment motivé par le Machu Picchu, Flurina a quand-même réussi à me convaincre et elle a bien fait! Il y a plusieurs options pour s'y rendre. La plus facile, le train. Le prix des billets (120 USD par personne, moins de 10 USD pour les habitants locaux) est assez exorbitant. Comme on ne voulait pas se ruiner, nous avons choisi un itinéraire un peu plus compliqué, plus long, plus aventureux. De Cusco, nous embarquons avec nos vélos et un équipement réduit dans un bus jusqu'à Abra Malaga (4300 m). Puis, en vélo, nous descendons 70 km sous une pluie battante et des coups de tonnerre terribles jusqu'à Santa Maria où nous trouvons bon accueil (Merci Sylvia!) à l'église catholique. Nous montons notre tente juste devant la paroisse et passons une nuit paisible. Au petit matin, Sylvia nous invite à partager le petit déjeuner avec une quinzaine d'enfants vivant dans la paroisse. Super sympa.  Nous laissons nos vélos à Santa Maria et embarquons dans un "colectivo" pour Santa Theresa (1h) puis Hydro (30 min). C'est la fin de la piste et il reste 3 heures de marche le long de la ligne de chemin de fer avant de rejoindre Aguas Caliente (Machu Picchu Pueblo), un endroit bien triste et gâché par le tourisme. Nous dormons dans l'auberge Joe (ou rien ne fonctionne n'y allez surtout pas). A 4h du mat, le réveil sonne et à 5h nous passons le premier poste de contrôle. Après 45 minutes et d’innombrables marches, nous nous retrouvons dans la file d'attente au milieu d'un tas de touristes. A 6h00 c'est l'ouverture des portes et à 6h15, notre première photo carte postale !

C'est beau. Il n' y a encore personne à l'intérieur des ruines et l'ambiance est magique. C'est fou cette cité perchée sur cette montagne, le cadre est saisissant. J'aime. Il pleuvine mais ça m'est égal. Nous avons un billet également valable pour le Waynapicchu (max 400 personnes par jour, c'est la colline à deux bosses visible à l'arrière plan sur presque toutes les photos du MP) et hop, c'est reparti pour une heure de marche. La vue vaut également la peine depuis le haut. Après 6 heures de visite, nous entamons la descente. 3 heures de marche jusqu à Hydro puis 1h30 de piste dans une vielle Toyota déglingée avant d'atteindre Santa Maria. On s'avale une bonne assiette et nous campons à nouveau dans la cour de l'église catholique. Grosse journée, belle journée, nous sommes raides de fatigue mais heureux. De retour à Cusco après cette belle escapade, nous nous reposons encore un jour avant d'attaquer l'Altiplano qui va nous conduire le long du lac Titicasa jusqu'en Bolive.

posted @ km 18'080

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